Bonheur, Bien-être, Qualité de vie au travail…, Management possible et Performance assurée… !?

 

Sur l’air d’ « il est venu le temps des cathédrales », le temps des « RH-Charlatans » semble vouloir pointer son nez?

La quête du « Bonheur au Travail » semble vouloir contrarier les uns, mais aussi enthousiasmer les autres ? De fait, les DRH et Chefs d’entreprise (surtout les plus naturellement altruistes) seraient de plus en plus nombreux à vouloir nous rendre « heureux » ! Le « Buzz » étant assuré…, tout le monde s’en mêle et y va de ses propositions / cf. nouveaux programmes des cabinets de formation.

Or, si « rendre le sourire à ses collaborateurs » est difficilement critiquable, force est de constater que les moyens illusoires souvent mis en œuvre sont dérisoires, même s’ils sont fort couteux (réfection du restaurant d’entreprise, salle de réunion confortable, salle de sport ou de prière, confort quotidien, environnement de travail stimulant, plantes vertes et décorations intérieures…).

Assurons-nous plutôt que nos collaborateurs puissent situer leurs contributions respectives au projet d’entreprise, qu’ils aient les moyens de satisfaire leurs clients (internes ou finaux), ou encore qu’ils puissent acquérir le sentiment d’être acteurs de leur carrière tout en comprenant et en soutenant les orientations de l’entreprise.

Celles-ci sont à leur expliquer en les recrutant mieux et en les  intégrant  « à la place ou pour la mission » qui leur correspond  (en termes de compétences mais aussi de « comportements adéquats » pour y réussir ou de « valeurs compatibles » pour rester motivé).

Par contre, évitons de parler de « « Bonheur au travail » !

Le « bonheur » est un état personnel plus ou moins conscient, plus ou moins éphémère et surtout une notion individuelle, ne pouvant pas cadrer avec l’effort global et collectif pour rentabiliser les investissements et les projets d’une entreprise (immanquablement non satisfaisant pour tout le monde à la fois).

Philosophiquement et psychologiquement, le bonheur ne peut être ressenti individuellement, que parce qu’il alterne avec le malheur. Bien que la deuxième ne soit  assurément pas souhaitable en entreprise….ces deux émotions sont indissociables dans la vie ! Mais le travail n’est qu’une partie de la vie en apportant souvent que peu (même si il est sensé  contribuer fortement au bonheur de celle-ci ?).

De plus, un « Chief Happiness Officer » (CHO) voulant développer à tout prix le bonheur des salariés risque d’être pris pour quelqu’un jouant avec nos consciences (à la manière d’un « GO manipulateur »). Parlons donc plutôt du « bien-être » en entreprise et de « Qualité de Vie au Travail » (QVT) gérée par un « Chief QVT Officer », plutôt qu’un « Chief Happiness Officer » (et encore moins qu’un « Responsable du bonheur ») ; pour faire en sorte que les collaborateurs travaillent dans de bonnes conditions (physiques, matérielles, organisationnelles) et se sentent bien dans leur poste et leur entreprise.

Statistiquement, quand la question du bien-être est posée à des DAF (Directeur Administratif et Financier), 50% considèrent que ce n’est pas une priorité en matière de « reporting ». Pourtant, des baromètres du bonheur se mettent en place peu à peu en entreprise. Mais 38 % des DAF continuent à estimer qu’il n’existe aucune méthode valide pour mesurer ce « bien-être ». De plus, seuls 10 % se considèrent impliqués par rapport au bonheur de leurs équipes ! Et pourtant, toutes les études montrent que les personnes heureuses et engagées dans le travail sont plus performantes (jusqu’à 12 % de rentabilité en plus).

Par contre, le manque de suivi des enquêtes ou des évaluations  internes génère (comme pour toute action innovante mais non suivie en RH), des déceptions et des frustrations énormes, très contre-productives et contrariant les bonnes intentions du départ.

Mettre en place un suivi du bien-être au travail nécessite donc une vue à longs termes, de la pédagogie et une communication sans faille avec les effectifs. Il ne faudra donc pas confondre en Manageant : l’injustifiée « hiérarchie des personnes » avec la bien réelle « hiérarchie des fonctions » (comme le font souvent les Dominants = Rouge) ni l’illusoire « égalité des fonctions » avec la juste « égalité des personnes » (comme chez les dirigeants trop Expansifs = Jaune).

 En fait, au-delà du niveau DRH, la performance d’une entreprise résultera surtout d’un management intégrant raison, logique économique et émotion ; une « tête bien faite » induisant les bons comportements…, en relation avec un « cœur ouvert » suscitant du bien-être !

Mais aussi il en va d’une bonne communication !

Les non-dits, les incompréhensions, les différences de perception, les jalousies, les conditions de travail ou le sentiment d’injustice en entreprise, sont autant de sources de « mal-être » à identifier.

Travailler à la communication interne devient donc une priorité pour améliorer vos relations… et par voies de conséquences, votre bien-être au travail !

Encore faut-il donner aux collaborateurs la possibilité de bien se connaitre, d’apprendre à reconnaitre et à accepter les autres dans leur diversité, ainsi que les situations auxquelles il serait bon de savoir s’adapter au mieux ; en cela la Méthode des couleurs Arc En Ciel DISC, même si elle n’est qu’un outil psychotechnique basé sur les travaux de William Moulton Marston enrichie par les travaux de Carl Jung, s’avère être d’un très précieux apport.
En effet, des échanges réguliers passant par le langage des couleurs (ludique si partagé !) et des univers comportementaux auxquels celles-ci correspondent, évitent de ruminer mentalement tout en vous entrainant à communiquer vos attentes sans agressivité.

Dans le même esprit, l’écoute active  aide à améliorer les relations avec ses collaborateurs ; plus vous connaîtrez leurs motivations (liées aux origines de l’énergie émanant de leur système de valeurs selon Edouard Spranger), mais aussi leurs façons de penser et de réagir, plus vous travaillerez dans une ambiance sereine et motivante, source de bien-être en entreprise !

Et enfin, ne pas oublier une bonne organisation personnelle !

Celle-ci devrait permettre un bon équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle (logiquement ou statistiquement source de bien-être).Ainsi, partir plus tôt de votre lieu de travail (si ce n’est à l’heure ?) devrait être un objectif primordial respectant votre vie de couple, le conjoint et les besoins des enfants issus de votre union.Si ceux-ci font partie de vos priorités…, gérer son temps différemment devient alors une priorité.Pourquoi ne pas apprendre, puis s’habituer à minuter les tâches incontournables pour éliminer les pertes de temps inutiles et augmenter avec satisfaction, votre productivité journalière ?Ici une formation aux techniques de gestion du temps s’impose à ceux qui manqueraient naturellement de méthode…, toujours avec l’objectif de mieux s’adapter aux situations l’exigeant!

En résumé : le « bien-être » en entreprise ne peut être effectif que dans un climat de promesses tenues, de considération mutuelle et de saine relation, de reconnaissance des efforts et de rétribution méritée autant que juste, de responsabilité et d’autonomie, de confiance, d’exigence professionnelle et d’exemplarité du management, de direction partagée et de sens.

 

 

 

 

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