Pour prospérer dans votre métier ou dans la position que vous occuperez en entreprise votre carrière exigera des « compétences douces ». Et pourtant au-delà des « compétences techniques » liées aux connaissances transmises et plus ou moins acquises, vos « soft skills » ou compétences transversales dites « humaines », capitales dans tous les métiers du monde, sont encore très généralement ignorées des cursus proposés (y compris en Management et Sciences humaines).
De ce fait, qui n’a jamais rencontré de jeunes diplômés affichant un nombre effrayant de courriers envoyés avec CV, pour trouver en vain leur premier stage puis leur premier emploi ? Vraies ou fausses affirmations, leur désarroi par contre est bien là (parallèlement à celui des employeurs)!
Si toutefois, malgré « la crise », vous obtenez un entretien grâce à vos relations (cela existe encore), ou plus sérieusement à des diplômes prestigieux ou encore à votre expérience particulièrement gratifiante (figurant au CV), ce sont assurément vos compétences dites « humaines » qui vous permettront de convaincre en entretien, d’obtenir un poste motivant, d’y progresser et de le garder.
Certaines compétences dites « douces » sont donc essentielles à votre intégration au monde du travail puis à la réussite professionnelle, même si elles sont trop souvent négligées dans les entretiens d’embauche, du fait très fréquent de leur non identification dans les fiches de postes.
Rappelons en quelques unes pour plus de clarté, en même temps que pour en souligner leur impérative prise en compte en entreprise :
1/ Développer son « intelligence émotionnelle »
A être ou à se sentir le meilleur dans son domaine ou sa spécialité, on en néglige souvent ses collègues et on se retrouve souvent en conflit avec son manager. A l’inverse, comprendre les autres dans leurs différences, accepter l’idée que leurs « défauts » sont souvent des qualités comportementales que nous n’avons pas, apprendre à communiquer ou à gérer ses ressentis sont des attitudes qui élèveront votre « quotient d’intelligence émotionnelle » en vous aidant dans votre travail et dans vos relations avec les autres. Savoir reconnaitre les dominantes comportementales de l’autre permet en outre de choisir le bon moment, le bon lieu et la manière pour exprimer une proposition à un client, une remarque difficile à un ami ou un reproche à un collaborateur (afin de l’aider à en profiter plutôt qu’à le maintenir dans le déni).
2/ « Maîtriser son humeur »
Le calme, faisant trop souvent défaut, est un trait de caractère pourtant apprécié en entreprise. En style naturel comme en style adapté, savoir en toutes circonstances se montrer calme, rationnel et objectif nous différencie des autres. Le calme permet ainsi d’éviter les conflits et de dédramatiser les situations pour avancer avec plus d’efficacité.
3/ Avoir le « sens des responsabilités »
C’est la base normale de toute réussite mais qui n’est pourtant pas toujours effective. Se sentir concerné par les résultats et se comporter en responsable du périmètre professionnel confié, revient à se comporter en « PDG » de son stage, de sa mission ou de son service pour participer à la réussite de l’entreprise. C’est aussi la meilleure façon de ne pas se comporter en exécutant permanent, tôt ou tard démotivé.
4/ Faire preuve d’ « assertivité bienveillante »
Entre trop d’affirmation de soi (pris pour de la domination) et trop de réserve (pris pour un manque de personnalité), l’assertivité permet d’affronter des situations difficiles avec le courage d’oser dire et/ou d’exprimer de nouvelles idées. Si des changements brutaux affectent votre fonction et/ou vos motivations, cela ne sert à rien de ruminer en silence sinon qu’à diminuer vos performances. En parler à la hiérarchie en exposant ses arguments, permet de faire découvrir les aspects négatifs non anticipés tout en participant aux solutions pour corriger la situation.
5/ Accepter le « feedback »
Plutôt que de se retrouver sur la défensive, l’acceptation d’un feedback est une preuve d’ouverture et permet aux autres d’exprimer des commentaires sur votre façon de travailler. L’écoute est d’autant plus important pour être un bon Manager ; ouvert aux remarques, appréciations, retours sur expériences et nouvelles propositions afin d’adapter son approche à l’efficacité recherchée.
6/ Pratiquer le « respect » et accorder de la « dignité »
Qui ne désirerait pas des collègues respectueux ? Et d’autant plus s’ils sont Managers ! Respecter les valeurs et les opinions des autres, considérer ceux-ci avec bienveillance, faire preuve d’équité, se montrer accessible, accorder un juste équilibre entre vie personnelle familiale et professionnelle … sont autant de facettes positives du Manager, identifié comme plus ou moins « humain » (cette qualité étant souvent partagée comme un facteur de différenciation positive).
7/ S’avérer « intègre »
L’intégrité signifie dire les choses telles qu’elles sont, être honnête et objectif, reconnaître une erreur, admettre une ignorance, faire ce que l’on dit et dire ce que l’on fait, être de parole. L’intégrité est la source de votre crédibilité sur laquelle se construit votre réputation. Grâce à elle, on vous donnera progressivement des responsabilités de manager car vos équipes accepteront plus facilement vos décisions, même les plus contraignantes.
Ainsi la conscientisation puis l’évolution positive de ses propres « soft skills » à partir du « profiling » possible de nos comportements et de notre système de valeurs (sources de nos motivations), devraient donc devenir aux travers nos études supérieures, deux étapes essentielles de notre préparation à la vie professionnelle…, plutôt que d’être reléguée au hasard des formations continues en connaissance de soi et développement personnel ; distillées au compte goutes en fonction des politiques d’entreprises trop peu nombreuses à y accorder de l’importance.
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